Changements corporels liés au vieillissement
Le processus de vieillissement s'accompagne de plusieurs modifications physiologiques, dont :
- Masse musculaire : Avec l'âge, il est fréquent d'observer une diminution de la masse musculaire (aussi appelée sarcopénie). Ce déclin peut être accentué par des changements hormonaux, un apport insuffisant en protéines et un mode de vie sédentaire. Ses effets incluent une réduction de la force, un risque accru de chutes et une potentielle perte d'autonomie.
- Masse osseuse : La densité osseuse tend à diminuer avec l'âge, augmentant le risque d'ostéoporose et de fractures. Cela peut également mener à une perte d'autonomie.
- Perception des sens : L'odorat et le goût peuvent décliner avec l'âge et être affectés par la prise de médicaments. Cette altération sensorielle peut modifier les préférences alimentaires, rendant certains aliments moins appétissants et pouvant entraîner une baisse d'appétit.
- Système digestif : Le volume de l'estomac et sa fonction peuvent diminuer, ce qui peut réduire l'appétit et affecter l'absorption de certains nutriments essentiels comme le fer, le calcium et la vitamine B12. De plus, le mouvement intestinal peut ralentir, ce qui entraîne de la constipation.
Besoins nutritionnels modifiés
Pour pallier les effets des changements liés au vieillissement, les besoins nutritionnels de la personne vieillissante sont modifiés :
| Nutriments | Changements | Précisions |
|---|---|---|
| Protéines | Les besoins en protéines sont accrus pour aider à maintenir la masse musculaire et la force. |
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| Calcium et vitamine D | Ces nutriments sont essentiels pour la santé osseuse et la prévention de l'ostéoporose. |
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| Fer et vitamine B12 | L'absorption de ces nutriments peut être diminuée avec l'âge. |
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| Fibres et hydratation | Un apport suffisant et optimal en fibres et en liquides est généralement recommandé pour prévenir la constipation et maintenir la régularité intestinale. |
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Hydratation et vieillissement
Avec l’âge, le maintien d’une hydratation optimale peut parfois présenter certains enjeux, notamment en raison de :
1. Altération de la sensation de soif
Le mécanisme de la soif, qui est le signal naturel pour boire, devient moins efficace avec l'âge. Certaines personnes peuvent ne ressentir la soif que lorsque la déshydratation est déjà installée, voire à ne pas ressentir la soif du tout. Cela augmente alors le risque de ne pas boire suffisamment, même lorsque le corps en a grandement besoin.
2. Diminution de la fonction rénale
Avec l’âge, les reins perdent de leur efficacité pour concentrer l'urine et conserver l'eau. Ils ont tendance à excréter plus d'eau et de sodium, ce qui augmente les pertes hydriques et rend plus difficile pour le corps de retenir l'eau. Cela peut entraîner une plus grande fréquence urinaire, qui parfois, par peur de l'incontinence ou de se lever la nuit, pousse les aînés à boire moins, aggravant le problème.
3. Médicaments
Certains médicaments couramment utilisés (diurétiques, laxatifs, certains antihypertenseurs, etc.) peuvent augmenter les pertes hydriques.
4. Maladies aiguës
La fièvre, la diarrhée, les vomissements augmentent rapidement les besoins en eau, et les aînés y sont plus vulnérables et peuvent donc se déshydrater plus vite.
5. Maladies chroniques
Des conditions comme le diabète (surtout s'il est mal contrôlé) peuvent entraîner une augmentation des mictions et donc des pertes d'eau. Les maladies cardiaques ou rénales nécessitent également une surveillance particulière des apports hydriques.
6. Mobilité réduite ou troubles cognitifs
Les difficultés à se déplacer pour aller chercher à boire, ou les troubles de la mémoire et de la compréhension liés à la démence peuvent empêcher la personne âgée de s'hydrater correctement.
Défis nutritionnels courants
Plusieurs défis peuvent influencer les habitudes alimentaires en vieillissant :
- Changements dans la perception des sens : La diminution de l'odorat et du goût peut rendre les aliments moins attrayants, impactant l'appétit et les préférences.
- Diminution de l'appétit : La réduction du volume et de la fonction de l'estomac (estomac qui se vide moins bien dans l’intestin), peut entraîner une baisse d'appétit.
- Motivation ou capacité à cuisiner : La diminution des capacités physiques ou cognitives, la perte de motivation ou l'isolement social peuvent réduire l'intérêt ou la capacité à préparer des repas nutritifs.
- Symptômes digestifs : Des troubles digestifs tels que la constipation, les brûlements d'estomac ou les ballonnements peuvent altérer le confort digestif, voire diminuer les apports alimentaires.
- Influence des médicaments : La médication peut affecter la perception du goût et l'appétit, en plus d’entraîner certains effets secondaires.
- Difficultés de déglutition : La difficulté à avaler (dysphagie), souvent due à des changements musculaires ou neurologiques, peut rendre l'ingestion d'aliments plus complexe et augmenter le risque d’étouffement.
Vieillissement et intolérance au lactose
L'intolérance au lactose, caractérisée par une difficulté à digérer le sucre du lait (lactose) due à une diminution de l'enzyme lactase, voit sa prévalence augmenter avec l'âge. Cette condition peut limiter la consommation de produits laitiers, pourtant sources importantes de calcium et de vitamine D.
L'activité de l'enzyme lactase diminue naturellement avec l’âge, car la quantité d'enzyme produite par les cellules de l'intestin (entérocytes) diminue de manière significative. Moins d'enzyme signifie moins de capacité à décomposer le lactose, ce qui conduit à certains symptômes digestifs.
Avis de non-responsabilité :
Ce texte est fourni à des fins informatives seulement. Il ne remplace en aucun cas une consultation professionnelle avec un.e nutritionniste ou un autre professionnel de la santé qualifié. Chaque situation est unique : consultez une nutritionniste pour des recommandations adaptées à vos besoins.
Mise à jour : octobre 2025
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