Diabète de type 2

Le diabète de type 2 représente précisément cette réalité : une condition chronique où la capacité de l'organisme à gérer le glucose est perturbée. Comprendre les mécanismes de cette maladie est le premier pas essentiel vers une gestion efficace et une meilleure qualité de vie.

Le diabète de type 2 est une maladie chronique définie par une hyperglycémie, soit un taux de glucose trop élevé dans le sang. Il se développe lorsque le corps ne produit pas suffisamment d'insuline ou n'utilise pas efficacement l'insuline qu'il produit. Cette situation est appelée la résistance à l'insuline : les cellules du corps deviennent moins sensibles à l'insuline, forçant le pancréas à en produire davantage, ce qui peut, à terme, l'épuiser.

Contrairement au diabète de type 1, une maladie auto-immune, le diabète de type 2 est souvent fortement influencé par des facteurs liés au mode de vie et apparaît généralement à l'âge adulte, même s'il touche de plus en plus de jeunes.

Plusieurs facteurs augmentent le risque de développer un diabète de type 2. On les classe généralement en deux catégories :

Facteurs non modifiables

  • Génétique : Avoir des antécédents familiaux de diabète de type 2.
  • Âge : Le risque s'accroît généralement après 40 ans, même si des diagnostics plus précoces sont de plus en plus courants.
  • Origine ethnique : Certaines populations, comme les Autochtones, Afro-Américains, Hispaniques et Asiatiques, présentent un risque plus élevé.
  • Antécédents de diabète gestationnel
  • Naissance d'un bébé de poids élevé

Facteurs modifiables

  • Sédentarité
  • Alimentation déséquilibrée : Une consommation élevée en sucres raffinés et une faible consommation de fibres.
  • Hypertension artérielle
  • Cholestérol : Faible taux de «bon» cholestérol (HDL) et/ou taux élevés de «mauvais» cholestérol (LDL) et de triglycérides.

Les symptômes du diabète de type 2 sont souvent subtils, voire absents, aux premiers stades de la maladie, ce qui peut entraîner un diagnostic tardif. Lorsqu'ils se manifestent, ils peuvent inclure :

  • Soif intense et persistante (polydipsie)
  • Urination fréquente, surtout la nuit (polyurie)
  • Fatigue extrême
  • Vision floue
  • Infections fréquentes ou qui guérissent difficilement (urinaires, à levures, cutanées)
  • Cicatrisation lente des plaies
  • Engourdissements ou picotements dans les mains et les pieds

En raison de cette nature souvent silencieuse au début, un dépistage régulier est fortement recommandé, surtout pour les personnes présentant un ou plusieurs facteurs de risque.

Le diagnostic du diabète de type 2 repose sur quelques analyses sanguines :

  • Glycémie à jeun : Mesure du taux de glucose dans le sang après au moins 8 heures sans manger. Un résultat égal ou supérieur à 7,0 mmol/L (126 mg/dL) indique un diabète.
  • Test d'hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO) : Mesure la glycémie avant et deux heures après l'ingestion d'une boisson sucrée. Un résultat égal ou supérieur à 11,1 mmol/L (200 mg/dL) au bout de deux heures indique un diabète.
  • Hémoglobine glyquée (HbA1c) : Cette analyse mesure le pourcentage d'hémoglobine dans les globules rouges qui est liée au glucose. Elle reflète le taux moyen de glucose dans le sang sur les deux à trois mois précédents. Un résultat égal ou supérieur à 6,5 % (48 mmol/mol) permet un diagnostic de diabète. Une valeur entre 5,7 % et 6,4 % indique un prédiabète.

Il est important de noter que le diagnostic définitif du diabète de type 2 ne se base pas systématiquement sur tous ces tests et intègre toujours le jugement clinique du professionnel de la santé pour une évaluation complète.

Les premiers pas en matière d'alimentation pour le diabète de type 2 se concentrent sur des changements simples visant à améliorer la sensibilité à l'insuline et à stabiliser la glycémie. Parfois, de petits changements peuvent mener loin :

  1. Privilégier les aliments entiers et non transformés : Miser sur les légumes, les fruits entiers, les grains entiers, les légumineuses et les protéines maigres.
  2. Porter attention aux portions de glucides : Apprendre à porter attention aux quantités de glucides consommées pour mieux stabiliser la glycémie après les repas. Il n’est toutefois pas utile de les éviter et de les limiter considérablement.
  3. Réaliser des changements progressifs : Commencer par de petits ajustements, comme remplacer les boissons sucrées par de l'eau ou opter pour du pain de blé entier plutôt que du pain blanc.
  4. Adopter des habitudes durables : L'objectif est de trouver un équilibre alimentaire qui convient sur le long terme, plutôt que de suivre des régimes restrictifs.

Pour une gestion efficace du diabète de type 2, il est essentiel d'adopter une alimentation réfléchie.

Aliments à limiter ou à modérerAliments à privilégier
  • Sucres ajoutés (boissons gazeuses, jus de fruits, bonbons, pâtisseries)
  • Glucides raffinés (pain blanc, riz blanc, pâtes raffinées, céréales à déjeuner sucrées)
  • Aliments ultra-transformés riches en gras saturés et en sucres cachés, ainsi que la friture et les viandes transformées (saucisses, charcuteries, etc.).
  • Alcool (une grande consommation d’alcool peut affecter la glycémie)
  • Légumes non féculents (feuilles vertes, brocoli, chou-fleur, poivrons) en abondance
  • Grains entiers (quinoa, avoine, orge, pain et pâtes de blé entier) pour leurs fibres
  • Légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots) qui sont riches en fibres et en protéines
  • Fruits entiers (plutôt que leurs jus) pour leurs vitamines, minéraux et fibres
  • Protéines maigres (poulet, poisson, tofu, œufs) qui aident au rassasiement et ont un faible impact sur la glycémie
  • Gras végétaux (avocats, noix, graines, huile d'olive) qui sont bénéfiques pour la santé cardiovasculaire.

La gestion du diabète de type 2 repose sur une approche globale et l'adoption de saines habitudes de vie.

AlimentationAdopter une alimentation saine, riche en fibres (légumes, fruits, grains entiers, légumineuses), avec une attention particulière aux portions et aux signaux corporels. Répartition équilibrée des repas et intégration de protéines et bons gras.
Activité physiqueLe mouvement améliore la sensibilité à l’insuline, favorise un poids naturel et réduit le stress. Pratiquer au moins 150 minutes d’activité modérée par semaine, réparties sur plusieurs jours, avec des exercices de renforcement musculaire, peut aider à la gestion du diabète.
MédicationVariable selon la personne et sa situation. Des médicaments peuvent être prescrits : metformine (souvent en première ligne), inhibiteurs de SGLT2, agonistes du GLP-1, voire insuline si nécessaire.
Surveillance de la glycémieMesurer régulièrement la glycémie. Il est généralement recommandé de viser entre 4 à 7 mmol/L à jeun et 5 à 10 mmol/L 2 heures après les repas.
Suivi médical régulierUne équipe multidisciplinaire (médecin, nutritionniste, infirmière en diabète, podiatre, ophtalmologiste) est fréquemment recommandée pour prévenir les complications et adapter les soins.

Une gestion inadéquate du diabète peut entraîner des complications graves, à court et à long terme :

Complications à court terme

  • Hypoglycémie : Causée par un excès d'insuline ou de médicaments, un repas manqué ou un effort physique intense. Des tremblements, sueurs, étourdissements, une faim intense et confusion sont des symptômes associés. Nécessite une action rapide (ingestion de sucre).
  • Hyperglycémie sévère : Peut mener à une déshydratation importante ou au syndrome hyperosmolaire hyperglycémique , considérées comme des urgences médicales.

Complications à long terme - L'hyperglycémie chronique endommage les vaisseaux sanguins et les nerfs, pouvant mener à :

  • Maladies cardiovasculaires : Risque accru d'infarctus, d'AVC, d'hypertension.
  • Neuropathie : Lésions nerveuses pouvant entraîner des douleurs, engourdissements, troubles digestifs ou dysfonction érectile. Ces lésions, combinées à des problèmes vasculaires, augmentent significativement le risque d'infections et d'ulcères, pouvant mener à l'amputation si non traitées à temps.
  • Néphropathie : Atteinte des reins, pouvant mener à l'insuffisance rénale.
  • Rétinopathie : Lésions des vaisseaux sanguins de l'œil, pouvant entraîner une perte de vision.
  • Problèmes dentaires : Risque accru de maladies des gencives.

Les nutritionnistes peuvent accompagner les personnes atteintes de diabète de type 2. Un suivi nutritionnel personnalisé permet de décoder les informations complexes et de les traduire en actions concrètes et adaptées au quotidien. Les nutritionnistes peuvent aider à :

  • Établir un plan alimentaire flexible qui tient compte des goûts et du mode de vie, pour une gestion optimale de la glycémie.
  • Comprendre l'impact des aliments sur le corps et faire des choix éclairés.
  • Développer des stratégies pour le contrôle des portions et la qualité des glucides.
  • Intégrer l'activité physique et la gestion du poids de manière durable.
  • Naviguer les défis quotidiens liés à l'alimentation (repas au restaurant, événements spéciaux).
Avis de non-responsabilité :

Ce texte est fourni à des fins informatives seulement. Il ne remplace en aucun cas une consultation professionnelle avec un.e nutritionniste ou un autre professionnel de la santé qualifié. Chaque situation est unique : consultez une nutritionniste pour des recommandations adaptées à vos besoins.

Mise à jour : octobre 2025

Faire une demande de correction